Présentation :
Alors, le rêve reprend. Des centaines de cavaliers galopent, soulevant des nuages de poussière. On a bien arrosé la piste avec de l’eau, mais on n’y peut rien, le soleil cogne. L’étonnement grandit, les cavaliers sont innombrables, on se demande combien peuvent tenir dans l’arène. C’est qu’elle fait cent mètres de long et cinquante de large ! Les spectateurs applaudissent et hurlent. La foule regarde passer ce simulacre d’un régiment américain, les yeux sortis du crâne. Les enfants poussent pour mieux voir. Le coeur bat. On va enfin connaître la vérité.
Tristesse de la terre est un récit superbement construit. La construction classique un peu scolaire est relevée par un style narratif et poétique faisant de la démonstration une histoire intéressante et touchante.
Eric Vuillard évoque dans un premier temps l’art du spectacle pour ensuite nous faire comprendre les risques d’un tel succès et élargir enfin le débat en philosophant sur la beauté de l’éphémère.
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